Tout le monde était ravi hier, à la maison de la Chimie à Paris,
lors de la clôture des états généraux de la santé. De Bernard Kouchner à Lionel Jospin, en passant par les 1 500 participants à cette journée. C'était la fin d'un très long marathon de six mois à travers la France, où plus de 1 000 réunions avaient eu lieu «pour faire fonctionner la démocratie sanitaire»; mais, surtout, le discours du Premier ministre a marqué un changement dans la prise en compte de la santé par les pouvoirs publics. En cherchant à mettre l'usager «au centre du dispositif sanitaire». Dossier médical. Comme nous l'annoncions dans notre édition de mercredi, Lionel Jospin a repris à son compte l'aspiration des malades. Avec en premier lieu l'annonce de la mesure très symbolique de l'accès direct au dossier médical et non plus par l'intermédiaire d'un médecin. «Permettre un accès direct des personnes malades à leur dossier médical, ne serait-ce que dans la perspective d'obtenir une éventuelle réparation, serait une mesure forte et symbolique», a affirmé Lionel Jospin. Sans donner toutefois plus de précision sur les conditions et la date d'entrée en vigueur d'une telle décision. «Nous devons travailler aux conditions de sa mise en oeuvre en préservant le secret médical et le respect de la personne.» Plus généralement, Lionel Jospin a annoncé un texte législatif «sur les droits des personnes malades», en citant, au nombre de ces droits, celui à l'information, au consentement, à la dignité. «La paro