Lionel Jospin, Jean-Claude Gayssot, Jean-Paul Huchon, Louis Gallois,
et Claude Martinand: il fallait au moins deux ministres, le Premier et celui des transports, le président du conseil régional, et deux présidents de sociétés nationales (SNCF et Réseau ferré de France) pour couper, ce matin, le ruban de la nouvelle ligne «RER E», jusqu'à présent baptisée Eole. Inauguration d'ailleurs limitée à un petit trajet symbolique à 30 mètres sous terre et à quelques discours.
Ce n'est que mercredi que les habitants de Chelles, en Seine-et-Marne, pourront, gratuitement ce jour, rejoindre les grands magasins parisiens comme s'il s'agissait de l'hyper du coin. Leur ville ne sera plus qu'à vingt-cinq minutes du centre-ouest de Paris. De là, les habitants de l'est de l'Ile-de-France, habitués des correspondances impossibles, pourront essaimer grâce à deux immenses gares souterraines, Magenta, située entre les gares du Nord et de l'Est, et Haussmann-Saint-Lazare. Dans la première, les voyageurs trouveront une correspondance avec deux lignes RER (B et D), et trois lignes de métro (2, 4, 5) et évidemment les trains des deux gares (notamment Thalys et Eurostar). Dans la seconde, ils rencontreront le RER A, quatre métros (3, 9, 12, 13) et Meteor en 2003. 170 000 passagers sont attendus chaque jour sur les deux tronçons de la ligne E, vers Chelles-Gournay d'une part, et vers Villiers-sur-Marne de l'autre. Dans deux ans, le RER E devrait même apporter la campagne à Paris, puisque la ligne sera pr