Le bac 1999 est mort, vive les vacances! Et vivement la rentrée
1999! Les résultats définitifs du baccalauréat sont toujours l'occasion de fermer une parenthèse sur une année scolaire. Celle qui s'achève, la deuxième de l'ère Allègre, fut, comme la précédente, riche en chantiers ministériels, en mouvements de rue et en grèves (les lycéens, les profs), en petites et grosses polémiques comme l'éducation en génère toujours. Et, sous Allègre, en a généré un peu plus que de coutume.
Stratégie. Le ministre de l'Education nationale le dit d'ailleurs lui-même: depuis deux ans, il a joué de «la grosse caisse». Cette expression résume sa stratégie. Elle a consisté, dans la forme, à multiplier dès son arrivée, en juin 1997, les provocations, les petites phrases tonitruantes, les approximations, les coups de gueule, parfois justifiés, parfois non, les oukases, les coups de sabre. Bref, à faire son Allègre pur beurre. Quitte, dans la foulée, à faire le dos rond pour mieux désorienter la meute d'enseignants grognards, mieux caresser l'opinion dans le sens du poil, mieux tenir compte aussi d'un contexte politique qui, peu à peu, s'est tout de même imposé à lui comme à n'importe quel autre ministre.
Question barouf, ce fut plutôt réussi. Les échos qui lui sont revenus aux oreilles tout au long de ces deux années portent encore. Ils ont, en tout cas, laissé des traces chez les enseignants. Et même si l'onde de choc n'a sans doute jamais atteint le niveau sonore qu'auraient souhaité les détract