C'est un rapport qui ne fera probablement pas un tabac. La
commission d'enquête parlementaire sur le régime de protection sociale des étudiants rend aujourd'hui ses travaux publics. Présidée par Alain Tourret (MRG), avec pour rapporteur Philippe Nauche (PS), cette commission a été constituée à l'automne, en forme de réponse au scandale de la Mutuelle nationale des étudiants de France (Mnef). Son champ d'investigation a été élargi à l'ensemble des mutuelles étudiantes, y compris les petites structures régionales. Cette enquête va venir épaissir un peu plus le dossier Mnef, déjà lourd de centaines de pages signées par la Cour des comptes, de six rapports effectués par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), alors que, par ailleurs, deux instructions judiciaires et deux enquêtes préliminaires sont en cours sur la Mnef ou ses satellites.
Bornes. L'exercice des députés était difficile. Il leur était interdit d'approcher de trop près le terrain arpenté par les deux juges d'instruction: les affaires qui sont déjà aux mains de la justice sont interdites à l'Assemblée nationale. Il leur a donc fallu circuler entre des bornes précises. Les dérives statutaires de la Mnef et de ses concurrentes y sont constatées: processus électoraux plus ou moins bancals, conseils d'administration parfois inutiles. La commission d'enquête dresse un constat approchant ceux déjà faits par la Cour des comptes et l'Igas. Sous le titre «L'affilié, vache à lait», elle constate que les différentes m