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Libération

Une base arrière pour le PS. La MNEF a salarié plusieurs élus.

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publié le 13 juillet 1999 à 23h43

La Mnef est un sujet qui empoisonne l'atmosphère au sein du groupe

PS à l'Assemblée nationale. Dotée d'un président qui ne montrait guère de fougue ­ en la personne d'Alain Tourret ­, la commission d'enquête parlementaire s'est vue obligée de marcher sur des oeufs. Avec quelques raisons. Durant vingt ans, la Mnef a été la base arrière de certains élus ou de chefs de cabinet de ministres en panne de reclassement. La commission d'enquête parlementaire a entendu certains d'entre eux, comme Jean-Marie Le Guen, député PS du XIIIe arrondissement de Paris. Sans poser les questions qui fâchent. Actuel président du conseil de surveillance de la Cnam (la Sécurité sociale), et à ce titre intéressé au premier chef à la bonne gestion des comptes sociaux, Le Guen a connu une carrière particulière. Vice-président de la mutuelle à l'aube des années 80, il en devient salarié en 1982. Au début des années 90, il joue le rôle de conseiller médical auprès du directeur général, Olivier Spithakis. Et a cessé d'en être le salarié en juin 1997. Un salariat d'une forme moderne, sans présence visible et sans rendez-vous apparents, selon de nombreux témoignages. Jean-Marie Le Guen est élu de la ville de Paris et a disposé à ce titre d'un chauffeur entre 1995 et 1997. «Je n'ai conduit Jean-Marie Le Guen au siège de la Mnef qu'à trois ou quatre reprises, après la fermeture des bureaux, et une fois pour un rendez-vous manifestement discret avec Olivier Spithakis.» Les souvenirs du chauffeur sont précis et