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Libération

Les couteaux s'invitent aux fêtes populaires. Rixes, agressions. A Paris, dans la nuit du 13, dix-neuf personnes ont été blessées .

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publié le 15 juillet 1999 à 23h55

Cela devient doucement une habitude. Passée une certaine heure, le

climat des grandes fêtes populaires parisiennes s'appesantit, et le lendemain sonne l'heure du bilan des agressions. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, les services de la préfecture de police de Paris ont recensé dix-neuf blessés, dont deux policiers, et trente-huit gardes à vue suite à des rixes ou des agressions de passants isolés dans les différents quartiers de la capitale. Certains des agresseurs devraient être déférés au parquet pour détention illégale d'armes. Arme blanche. «Pour une nuit de ce type, le bilan n'est pas exceptionnel, il est par exemple moindre qu'à l'occasion de la Fête de la musique. Mais il y a quand même un durcissement d'un certain type de violence, surtout de la part de mini-gangs de jeunes. Avant, tout se réglait à coups de poing. Maintenant les types sortent plus facilement le couteau», commente un commissaire de police.

La plupart des incidents suivent en effet une trame similaire, avec pour conclusion fréquente l'usage d'une arme blanche. Comme souvent, les grands rassemblements ont donné lieu à des affrontements entre bandes rivales. Sur la place de la Bastille, vers 23h30, une bagarre entre deux groupes a entraîné sept interpellations. Une heure plus tard, deux personnes sont arrêtées après avoir fait voler en éclat la vitrine du Tip's, un restaurant du XIXe arrondissement. Simultanément, à la gare de RER du pont de l'Alma, un promeneur se fait agresser par trois hommes qui le