Les consommateurs européens vont-ils enfin être entendus? Avec la
plainte qu'elle a déposée le 23 juillet contre le gouvernement britannique, coupable à ses yeux de ne pas avoir géré la crise de la vache folle dans l'intérêt des populations, l'Union fédérale des consommateurs UFC-Que Choisir entend en tout cas leur donner une voix. Entre autres «manquements», cette association reproche aux Britanniques de n'avoir pas respecté entre le 27 mars 1996 et la fin du mois d'octobre 1997, l'obligation qui leur avait été imposée par la commission européenne de «mettre en place de manière effective l'embargo sur les viandes et les produits d'origine animale à destination des autres Etats membres».
Accusation. En avril 1997, une cargaison de viande britannique a ainsi été saisie dans le port néerlandais de Flessinge. Par ailleurs, le Royaume-Uni ne contrôlant pas les exportations effectuées par la route de l'Irlande du Nord à la république d'Irlande, des veaux passeraient la frontière en camion, puis seraient acheminés vers l'Espagne par bateau. Autre accusation: «Le Royaume-Uni n'a entamé son abattage sélectif qu'au début de l'année 1997 alors que la décision [européenne] l'imposait dès le 1er août 1996.» Reimer Böge, député européen et ancien président d'une commission d'enquête du parlement européen, affirme ainsi que dans 20% des cas, les abattages d'animaux malades n'ont pas eu lieu. Par ailleurs: «le gouvernement [britannique] n'a toujours pas mis en place un système centralisé d