Le cocktail des alertes à la pollution est désormais connu: soleil,
absence de vent et circulation automobile intense. Hier, toutes ces conditions étaient réunies pour provoquer une forte dégradation de la qualité de l'air. En région parisienne, personne n'a été épargné. La grande banlieue, malgré son cadre verdoyant et sa concentration urbaine moins dense, a été autant touchée que la petite couronne et le centre de Paris. Les polluants accumulés en zone centrale où le trafic automobile est particulièrement important se déplacent vite vers des secteurs à priori moins exposés. Vendredi après-midi, le seuil d'information du public (180 microgrammes d'ozone par m3 d'air) a ainsi été dépassé sur l'ensemble de l'Ile-de-France. La mesure la plus forte 236 microgrammes a été enregistrée dans la station de captage de Fréminville dans le Val d'Oise. Puis, les stations de Mantes-La-Jolie et Rambouillet (Yvelines), de Neuilly-sur-Seine et Garches (Hauts-de-Seine), Paris XIIIe et du Jardin du Luxembourg ont à leur tour franchi le cap des 200 microgrammes d'ozone.
Civisme à l'épreuve. La matinée de vendredi avait commencé par des pics de dioxydes d'azote et d'hydrocarbures provoqués par la pollution automobile. Les seuils ont été dépassés à Neuilly-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et au bas de la butte Montmartre. Puis le dioxyde d'azote accumulé s'est transformé en ozone du fait de réactions photochimiques dues au soleil et à la forte chaleur (31 degrés dans l'après-midi). Dans la c