Fécamp envoyée spéciale
A J-3, Fécamp affiche une mine à demi paisible. L'accueil de 30 000 personnes est gérable, pour 60 000, on peut encore trouver des solutions, mais au-delà, on risquerait d'atteindre un «seuil infranchissable» dit-on à la mairie. L'office du tourisme se démène pour loger les derniers arrivants dans des chambres chez l'habitant et pour aménager des terrains de camping dans des champs prêtés par les agriculteurs, mais ceux qui font les difficiles pourront aller voir l'éclipse ailleurs. L'hôtesse de l'office du tourisme sourit quand des naïfs osent encore lui demander s'il reste de la place dans les hôtels 3 étoiles.
Masque de soudeur. Sur un terrain de pétanque en plein centre-ville, les bénévoles du club astronomique de Toussaint (proche de Fécamp), expliquent déjà la meilleure façon de photographier le soleil, avec notamment le filtre en mylar qu'il faut poser sur l'objectif (lire page suivante). Valentina, qui a entendu parler de l'éclipse il y a dix ans et a fait le voyage depuis Florence, restera en bas avec le flot des touristes. «J'ai apporté un masque de soudeur», dit cette italienne qui commence à faire son repérage des lieux.
A force d'avoir vanté sa situation exceptionnelle, entre falaises et mer, avec une durée de 2 mn 12 d'éclipse, Fécamp risque la météo s'annonçant plutôt clémente pour elle de voir débarquer à la dernière minute un flot incontrôlable de curieux. La politique est de ne refuser à personne l'accès au site, mais il faudra se p