«Les photographes l'ont tuée. J'espère qu'il seront durement punis.»
Une accusation parmi d'autres, dans la rue, au lendemain de l'accident. Coupables désignés, les paparazzi subissent depuis deux ans la vindicte de l'opinion publique. Outre-Manche, le vicomte Spencer, frère de Diana, déclarait même: «La presse voulait la tuer. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle prendrait une part aussi directe à sa mort. Il est évident que les éditeurs et les rédacteurs en chef de toutes les publications qui ont payé pour obtenir des photos indiscrètes et sensationnalistes, encourageant des individus cupides et impitoyables à tout risquer pour obtenir des photos de Diana, ont aujourd'hui du sang sur les mains.» Mohamed Al-Fayed, le père de Dodi, à l'origine de la plainte contre les photographes, affirmait lui aussi: «Il n'y a aucun doute que ce drame ne serait pas arrivé si les photographes ne les avaient poursuivis et harcelés durant des semaines.» Dans les rangs des officiels, le secrétaire au Foreign Office, Robin Cook, parlait d'une «intrusion agressive dans la vie privée qui a contribué à cette tragédie», tandis que, pour le porte-parole de Buckingham Palace, c'était un «accident prévisible».
En France, la ministre de la Culture, Catherine Trautmann dénonçait «l'acharnement médiatique dont Diana était l'objet» et disait vouloir engager «un débat sur une responsabilité collective». Même PPDA, en procès avec les paparazzi, exprimait dans le Figaro sa «réaction de dégoût et de nausée» et