Le deuxième départ sera le bon pour NorLevo, la pilule du lendemain
disponible sans ordonnance. Sa mise sur le marché le 1er juin avait été suivie de cafouillages qui cesseront définitivement à partir d'aujourd'hui, avec le rappel de tous les lots comportant encore l'indication fausse d'une vente seulement sur ordonnance. Alors que le 31 mai un décret ministériel «délistait» cette pilule, c'est-à-dire la rendait accessible sans ordonnance, les boîtes de NorLevo sont sorties de l'usine le 1er juin avec le cadre rouge des médicaments de la liste I, délivrés uniquement sur prescription. Sur cette liste figurent toutes les hormones au titre des «substances vénéneuses». Mais NorLevo n'avait pas de raison d'y figurer, puisqu'il ne contient pas d'oestrogènes, des hormones qui, elles, peuvent être dangereuses pour les utilisatrices et le foetus en cas de poursuite de la grossesse. Certains pharmaciens, induits en erreur par les premières boîtes, refusaient le NorLevo aux clientes qui n'étaient pas passées d'abord chez le médecin.
Cadre rouge. Le problème vient de ce que le laboratoire Besins-Iscovesco, qui commercialise le NorLevo, avait déjà lancé la fabrication des boîtes dès l'autorisation de mise sur le marché, sans attendre de savoir si le produit serait délisté ou pas. Comme pour les autres contraceptifs, le laboratoire avait imprimé un cadre rouge sur les boîtes de NorLevo. Une fois le produit délisté par les pouvoirs publics, la firme a refusé de retirer les «mauvaises boîtes