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Libération

«Le policier, les jeunes l'appellent Magnum». Farad a été blessé par balle jeudi lors d'un contrôle de police.

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publié le 4 septembre 1999 à 0h37

«Les policiers ont frappé à la porte dans la nuit. Ils ont dit que

Farad avait été interpellé et conduit à l'hôpital parce qu'il s'était cogné la tête contre le trottoir, explique le frère de Farad Boukhalfa. Ils ont dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter, qu'il n'y avait rien de grave!» Farad Boukhalfa a pourtant été transporté dans un état très sérieux à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Les chirurgiens ont rapidement localisé un «morceau de métal» dans son crâne. Vendredi après-midi, les médecins ont confirmé à la justice que ce fragment métallique était une balle, et celle-ci, selon le parquet de Pontoise (Val-d'Oise), a été tirée par un policier.

«Feux rouges». Mercredi soir, une voiture d'une brigade anticriminalité (BAC) du commissariat d'Argenteuil (Val-d'Oise) patrouille dans les rues de la ville. Un peu avant 23 heures, l'attention de son équipage est attirée par une Safrane à Argenteuil qui, selon les policiers, «brûle des feux rouges». Les trois agents finissent par perdre de vue la voiture, mais la retrouvent quelques minutes plus tard dans la cité du Clos-Garnier, à Cormeilles-en-Parisis. Un petit ensemble de quelques bâtiments récents, de trois étages, «sans histoires particulières et plutôt calme, où les gens vivent en bonne intelligence», selon une habitante.

Le contrôle d'identité est particulièrement musclé, comme l'ont confirmé quelques-uns des nombreux témoins ayant assisté à la scène. Dans un premier temps, la police et le parquet expliquaient qu'