Menu
Libération

Le retour de la guerre des sacs

Article réservé aux abonnés
Le cartable divise parents et enfants. Tendances.
publié le 4 septembre 1999 à 0h37
(mis à jour le 4 septembre 1999 à 0h37)

Bertrand, chef de rayon dans un grand magasin parisien, est spécialisé dans l'air du temps. «Que des plans stress», explique-t-il; il y a le blanc en janvier, les jouets à Noël et puis aussi, de fin août à la mi-septembre, la très chaude rentrée des classes. «Depuis deux ans, les gens sont censés avoir la liste des fournitures dès le mois de juin. Pratique pour éviter la ruée. Chacun prendrait le temps de faire ses courses, et nous on prendrait le nôtre pour les conseiller. Sauf que ça ne marche pas du tout. Je vois à peine 20% des clients avec leur petite liste. Tous les autres vont débarquer au même moment, la semaine prochaine.» Design guerre. Pour l'instant, tout reste calme au rayon des petites fournitures. «Du côté des sacs», c'est en revanche la folie. Toutes les demi-heures, une vendeuse remet un peu d'ordre dans le rayon ravagé. Les cartables de la rentrée scolaire 1999 sont bien sûr encore plus fonctionnels et ergonomiques que ceux de 1998. Ils sont surtout de plus en plus léger, avec un poids moyen qui ne dépasse pas 1,5 kg. Ils sont munis de bretelles matelassées ou gonflables, de poignées antidérapantes, de billes ergonomiques pour protéger les reins et de sangles ventrales.

Après une entrée laborieuse sur le marché, le cartable à roulettes est désormais adopté par de nombreux ados qui apprécient son look style «aéroport». Une petite fille est plongée dedans. Sa mère est un peu plus loin. Elle attrape le Kiroulette, «sac à roulettes», gris bitume, avec un desig