Où est le Nick et son skipper Yves G.? «Tout est possible: nous
n'avons aucun élément permettant de dire ce que sont devenus le voilier et son équipage», affirme le procureur de Saint-Malo, Rémy Heitz. Lundi, un mandat d'arrêt international a été lancé contre le médecin de Caen, embarqué le 1er septembre pour une semaine de croisière. Depuis, aucune trace du bateau, si ce n'est son annexe, retrouvée le jour où Yves G. devait rentrer à Saint-Malo. «Au départ, ce n'était qu'une affaire de famille disparue», explique le procureur. Mais quand les gendarmes ont découvert dans le Combi Volkswagen de G. des traces de sang humain, ils se sont rendus au domicile de la famille. Là, du sang humain, ils en ont trouvé un peu partout.
Depuis, les enquêteurs ont réuni «un certain nombre d'éléments malheureusement assez contradictoires», explique Rémi Heitz. Premier point, le docteur G. avait réservé son voilier depuis la mi-août. Le jour de son départ, il est aperçu avec ses deux enfants. La veille, il s'est violemment disputé avec sa femme Marie, que personne n'a revue depuis. Cette dispute «n'est peut-être pas la cause, mais la conséquence du départ», assurent les enquêteurs, de plus en plus persuadés que G. voulait larguer les amarres, au propre comme au figuré. Sa femme n'a peut-être pas ou plus été d'accord, supposent-ils.
Médecin généraliste et acupuncteur de 45 ans, établi depuis quinze ans à Caen, son intérêt pour les médecines douces et son mode de vie le font passer pour un type