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Libération

Pas d'autorisation et déjà un défunt à l'hôpital des dauphins. Polémique après la mort de Samy, récupéré sur une plage.

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publié le 17 septembre 1999 à 0h45

Nantes, correspondance.

Il s'appelait Samy et aurait dû être le premier pensionnaire de la clinique des dauphins du parc zoologique Planète sauvage de Port-Saint-Père (Loire-Atlantique). Sauf qu'il est mort. Le parc avait pourtant déployé les grands moyens pour le sauver: mobilisation générale et hélicoptère pour transférer ce cétacé de 42 kg qui s'était malencontreusement échoué sur une plage du Cotentin le 17 août, jusqu'aux bassins du parc. A première vue, le geste semblait grand. Examiné de plus près, il est apparu beaucoup plus contestable aux spécialistes du ministère de l'Environnement: à part son altruisme, Planète sauvage ne disposait pas d'une autorisation d'ouverture pour son centre d'accueil des dauphins, ni d'aucun professionnel titulaire d'un certificat de capacité aux soins des mammifères marins. Il avait également mal choisi son client: le dauphin est soupçonné d'avoir été porteur de la brucellose, maladie transmissible à l'homme. Une vingtaine de soigneurs essentiellement bénévoles s'étant affairés 24 heures sur 24 au chevet de Samy, le préfet de Loire-Atlantique cherche maintenant à prévenir ces intervenants des risques de contamination, tout en vérifiant que les autres animaux du parc n'ont pas été atteints. Il a d'ailleurs demandé une désinfection du bassin ayant accueilli l'infortuné Samy.

Obsession. Cet épisode arrive dans une longue suite de rapports épineux entre le parc zoologique et les autorités. Obsédé par l'idée d'ouvrir un delphinarium, Planète sa