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Libération

Le fils de Ghislaine Marchal réclame justice. Il fut mis en cause par «le Nouvel Observateur» dans l'assassinat de sa mère.

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publié le 22 septembre 1999 à 0h48

C'est un petit homme brun qui avance, timide, à la barre de la 17e

chambre du tribunal correctionnel de Paris. Christian Veilleux, 53 ans, est le fils de Ghislaine Marchal, riche veuve assassinée dans sa villa de Mougins en 1991, et dont les derniers mots, écrits en lettres de sang, «Omar m'a tuer», ont entraîné la condamnation de son jardinier, Omar Raddad.

Depuis la célèbre mort de sa mère, Christian Veilleux se cache des journalistes, refuse les interviews, donne l'adresse de son bureau pour ne pas être «importuné par les médias». Si, tout à coup, il se décide à sortir de l'ombre, c'est pour réclamer 1 million de francs au Nouvel Observateur. Une somme énorme en matière de diffamation de presse. Mais, pour son avocat Georges Kiejman, c'est «une réparation à la mesure de la gravité des allégations rapportées».

L'hebdomadaire a publié, le 24 décembre 1998, une longue enquête signée Alain Chouffan. Sous le titre «Omar: le choc des révélations», le journaliste a développé les éléments de la requête en révision du procès du jardinier qui a toujours clamé son innocence. Et tous les éléments de cette requête, déposée par maître Jacques Vergès en janvier 1999, tendent à accuser le fils d'avoir assassiné sa mère. Personne, ni Jacques Vergès ni le Nouvel Observateur, n'apporte la preuve de la culpabilité de Christian Veilleux. «Un silence trop épais». Pour sa défense, le journaliste dit qu'il a seulement relaté, après avoir enquêté, les soupçons du défenseur du jardinier: «Les nombre