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A Lyon, circulez, il y a quelque chose a voir. Après des années d'anarchie automobile, la ville repense ses transports et privilégie le tramway.

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publié le 24 septembre 1999 à 0h50

Lyon, envoyé spécial.

Chaque matin, les Lyonnais ont les oreilles rivées au «point circulation» des radios. Ce jour-là, c'est la 2 x 2 voies Mariéton qui refoule sur le périphérique nord. «C'est devenu une obsession, pire que la météo. Les automobilistes râlent contre les travaux du tramway, et la presse locale en remet une couche», raconte une étudiante. Depuis l'été 1998, la ville ressemble à un vaste chantier de BTP. Lyon est la première ville de cette taille à construire non pas une, mais deux lignes de tramway simultanément. «Nous aurons 20 km en service dès décembre 2000. C'est du rapide, mais c'est notre seul moyen d'avoir un RER léger pour aller chercher les usagers en banlieue», se félicite Jean-Claude Chausse, de l'association Darly, Se déplacer autrement dans la région lyonnaise.

Si la capitale des Gaules s'est provisoirement transformée en un gigantesque bouchon, c'est le prix à payer pour réaliser son plan de déplacement urbain (PDU). Lyon, ou plus précisément son «autorité organisatrice des transports», le Sytral, est, à ce jour, la seule agglomération de plus de 250 000 habitants à avoir fait approuver cet outil de planification prévu par la loi sur l'air pour réduire la pression automobile. «Il y avait trois scénarios, 67% des 40 000 votants se sont prononcés pour le plus ambitieux en matière de qualité de vie», rappelle l'associatif. Ce scénario préconise, entre autres, le doublement des déplacements à vélo et le développement des transports collectifs pour q