Marseille, envoyé spécial.
A l'heure des plaidoiries, les avocats des sept scientologues jugés pour escroquerie à Marseille depuis lundi y vont franco. Jusqu'à faire ce qu'ils reprochent aux autres: forcer le trait. Au nom d'un dossier qu'ils estiment pas bien solide, et de charges qu'ils jugent pas si accablantes que ça. Mais eux n'hésitent pas sur les comparaisons les plus folles. Pour Me Bouvier, c'est «la persécution» qui recommence, «la Shoah» version 1999, où les scientologues remplaceraient les juifs: c'est «la propagande noire comme contre les protestants, contre les francs-maçons». Et de menacer la présidente du tribunal, Marie-Annick Varlamoff: «Que dira le jugement de l'Histoire de votre décision?» Pour Mourad Oussedik, c'est de «procès politique» qu'il s'agit, de «procès intolérable», de «propagande politique et médiatique». Pour Jean-Yves Le Borgne, «les scientologues sont aujourd'hui les métèques de la France judéo-chrétienne». Quant à Benoît Ducos-Ader, il évoque le «happening judiciaire», dit qu'après «la loi anticasseurs, voici la loi antisciento», et il crie: «La justice, oui; l'Inquisition, non!» Ou encore: «Stop à l'hypocrisie!»
Trompe-l'oeil. Comme le firent, la veille, le procureur et l'avocat des parties civiles, à leur tour, les avocats des adeptes de L. Ron Hubbard s'en sont pris, hier, à ce «dossier pollué». Avec d'autres arguments. Leurs griefs? Une enquête en «trompe l'oeil», sans confrontations, une instruction en longueur (dix ans), les scellé