Monsanto, la firme américaine actuellement sous le feu des
critiques, travaille aussi sur des OGM (organismes génétiquement modifiés) tout ce qu'il y a d'«écologiquement correct». Une équipe de ses chercheurs publient dans Nature Biotechnology (1) leurs derniers travaux concernant du cresson et du colza génétiquement modifiés pouvant produire" du plastique biodégradable. Ces plantes capables de fixer directement le carbone, molécule au coeur du produit plastique, produisent du PHBV (abréviation de polyhydroxybutyrate-valerate), un polymère d'ailleurs fabriqué depuis plusieurs années chez Monsanto par fermentation avec des bactéries et du glucose. Il s'agit d'un polymère biodégradable, dit de «deuxième génération», plus réussi que ceux de «première génération» commercialisés dans les années 80, qui n'avaient pas convaincu les consommateurs (le plastique ne se dégradait pas si bien que ça).
Pour l'instant, les résultats obtenus par génie génétique sont modestes, le plastique obtenu ne dépassant pas 3% du poids total des plantes séchées! Un pourcentage à augmenter sérieusement si la firme ne veut pas avoir à faire couvrir des milliers d'hectares avec des colzas et cressons génétiquement modifiés avec les résistances que l'on sait et les coûts que l'on imagine.
On comprend cependant pourquoi Monsanto poursuit ce recherches. Selon un rapport économique du SRI (Stanford Research Institute, consultant pour toutes sortes de techniques), «la consommation des polymères biodégradables