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Libération

«On a eu cours dehors, sous un préfabriqué». Locaux, matériel, enseignants"" les élèves toulousains dénoncent le manque de moyens.

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publié le 29 septembre 1999 à 0h54

Toulouse, de notre correspondant.

Julien a pris l'habitude de se presser un peu pour se rendre à son cours de français au lycée Guynemer. «Sinon, je suis obligé de le suivre debout près de la porte. Il n'y a pas assez de tables ni de chaises.» Devoir prendre de temps à autre ses notes debout l'a amené à manifester hier sur la place du Capitole avec 2000 autres élèves de l'académie. Il n'y a pas assez de chaises non plus pour Sabrina au lycée Berthelot. Elle s'en dit «malade» pour le «quart d'heure perdu chaque fois à déménager les salles de cours vides à côté». Même chose pour Jérémie qui est en seconde à Lautrec: «Les profs exigent de nous que nous fassions des efforts, souffle-t-il, et on ne nous donne même pas de quoi nous asseoir.» «En plus de ça, ajoute Aurélie qui partage son cours, on a des emplois du temps complètement bidons. J'ai trois heures de français d'affilée"» Coralie peste elle aussi contre ces «emplois du temps qui ont déjà changé trois fois depuis la rentrée. A Berthelot le jeudi, explique-t-elle, j'ai un trou de 13 heures à 16 heures. Ensuite de quoi, j'ai physique de 16 à 17 heures. Génial, non?»

Dix heures de cours. Outre le manque de chaises en productique au lycée Déodat de Séverac, Emilien accumule dix heures de cours le mardi ­ «plus des cours le samedi matin». A Pierre-d'Aragon à Muret, Marc-Antoine a «cinq heures de cours absolument tous les matins.» Dans ces conditions, il n'a pas toujours le temps d'aller déjeuner. «Ça me tape le moral»" Internat