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Libération

Tollé contre l'arrivée du n ° 2 de la police. La nomination de Roger Marion par Chevènement fait l'unanimité"" contre elle.

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publié le 29 septembre 1999 à 0h55

Contre l'avis de Matignon, de la chancellerie et de députés, le

ministre de l'Intérieur s'apprête à nommer Roger Marion au rang de numéro deux de la police judiciaire française. Jean-Pierre Chevènement tient à tout prix à remercier le patron de la division nationale antiterroriste (Dnat) qui lui a sauvé la mise dans l'affaire Erignac en lui livrant à point nommé les assassins présumés du préfet de Corse, en pleine polémique sur le feu de paillote allumé par des gendarmes du préfet Bonnet. Le ministre de l'Intérieur a décidé de passer outre les «observations critiques des services du Premier ministre» qui considèrent ce haut fonctionnaire comme «une bombe à retardement».

«Choqué». Vendredi, Chevènement a reçu Marion pour lui annoncer sa promotion imminente comme directeur central adjoint de la PJ et sous-directeur des affaires criminelles. Il doit signer l'arrêté de nomination ces jours-ci. Une monnaie d'échange qui met dans une «rage folle» Raymond Forni, vice-président (PS) de l'Assemblée nationale, par ailleurs à la tête de la commission parlementaire d'enquête sur les forces de sécurité en Corse. «Cela me choque profondément. Ce type est, à mon sens, incontrôlable et en dehors des principes qui fondent une police républicaine. A un tel poste de responsabilité, on doit faire passer les missions de police judiciaire avant tout. Or, Marion est plus préoccupé par sa carrière et par les règlements de comptes.» Ce député du territoire de Belfort, lié à Chevènement, a «pourtant m