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Libération

Guerre d'oseille chez les céréaliers. L'utilisation de fonds publics fait l'objet d'une plainte de l'Organisation des producteurs de grain.

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publié le 30 septembre 1999 à 0h55

Les céréaliers entrent en guerre pour des questions de gros sous.

L'Organisation des producteurs de grain (OPG), structure adhérente de la Coordination rurale union nationale, syndicat agricole plutôt classé à droite, devrait déposer, demain, une plainte contre X pour «abus de confiance, abus de biens sociaux, faux et usage de faux, complicité et recel». Dans le collimateur de l'OPG, Unigrains et l'ITCF (Institut technique des céréales et des fourrages), deux structures liées à la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), syndicat agricole majoritaire en France.

Ressource publique. Dans son rapport déposé le 7 janvier 1999, la Cour des comptes épingle d'une part Unigrains, «société financière spécialiste de l'agro-alimentaire», comme elle se définit elle-même, et d'autre part l'ITCF, association qui «conduit des recherches en matière de valorisation des productions végétales céréalières, d'adaptation des systèmes de production, de protection de l'environnement et d'amélioration des débouchés». Pour mener à bien leurs actions, ces deux structures perçoivent notamment une fraction de la taxe de «financement des actions du secteur céréalier» (Fasc). Cette taxe est versée par les producteurs de céréales. Mais comme il s'agit d'une ressource publique, son utilisation s'exerce, en théorie, sous le contrôle de l'Etat. Depuis 1998, Unigrains reçoit 20 millions de francs par an de taxes parafiscales. En 1997, l'ITCF avait perçu 224,9 millions de francs de ress