«Je dis aux jeunes: ayez confiance, je continue à réformer.» Depuis
Lille où il clôturait un colloque consacré à l'enseignement professionnel, Claude Allègre a solennellement invité les manifestants à retourner dans leurs lycées. Comme il l'avait déjà fait l'an dernier au plus fort de la mobilisation, il s'est efforcé de démontrer qu'il était du côté des élèves et qu'il partageait leur impatience. Les jeunes doivent savoir «qu'ils ont trouvé chez leur ministre une écoute et une volonté d'agir» contre «l'immobilisme irresponsable» qui gouvernait avant lui l'Education nationale. «Oui, la recherche du zéro défaut reste mon objectif. Cela demande un peu de temps» car, «quand on réforme, tout n'est pas parfait instantanément.» Claude Allègre est revenu sur le Plan lycéen conclu l'an passé et réalisé «pour l'essentiel»: «3 000 surveillants ont été recrutés dès mars 1999, la proportion de classes de terminale au-dessus de 35 élèves est infinitésimale. Il y a 5 000 enseignants titulaires de plus à cette rentrée.»
Mais le ministre a surtout tenté d'empêcher que ce nouveau feu d'artifice lycéen ne finisse une nouvelle fois par se fondre dans un «mouvement national». «Notre système éducatif doit être géré localement, au plus près du terrain», explique-t-il, en précisant qu'il avait «expressément demandé aux recteurs et aux chefs d'établissement» de recevoir les lycéens. En un mot, Allègre invite les élèves à le suivre dans son combat pour la «déconcentration». «Soyez, leur lance-t-il, l