Deux jours après le vol de plus de huit tonnes d'explosifs en
Bretagne, trois suspects liés aux séparatistes d'ETA ont été arrêtés au Pays basque avec un quart du butin. Mardi à 6 heures, un commando a attaqué non loin de Carhaix (Finistère), un dépôt de la société Titanite SA de Plévin (Côtes-d'Armor) qui alimente les carrières de la région. Les sept ou huit inconnus masqués et armés ont neutralisé les trois gardiens et mis la main sur 8,35 tonnes de dynamite industrielle, 11 kilomètres de cordon détonant et 5 754 dé-tonateurs (pyrotechniques et électriques). Ils ont embarqué deux fourgons de l'entreprise avec tout ce matériel. L'enquête, confiée au SRPJ de Rennes et à la division nationale antiterroriste, s'est orientée vers la piste basque, à cause d'un mot «venga», viens en espagnol prononcé par un braqueur, de la présence d'une femme comme dans les équipes d'ETA et d'une tentative similaire imputée à des séparatistes basques il y a trois ans à Fleurigné (Ille-et-Vilaine). Mercredi, ce sont les gendarmes de la section de recherches de Pau qui reçoivent le bon renseignement: «il y a des mouvements suspects autour d'une maison isolée du village d'Idron, non loin de Pau, louée il y a une semaine par une femme qui dit venir de Saint-Brieuc». Ils montent une «opération d'observation» et repèrent effectivement un «camion de couleur blanche Iveco dont l'immatriculation départementale commence par 2..», comme le «29» du Finistère ou le «22» des Côtes-d'Armor et qui «peut c