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Libération

Les lycéens envahissent studieusement la rue. Mobilisation réussie pour de meilleures conditions de travail.

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publié le 1er octobre 1999 à 0h59

Net succès. Les lycéens sont passés hier brutalement à la

surmultiplication en affichant 156000 manifestants dans 83 départements, selon les décomptes policiers. Dans un communiqué exultant, la Fidl, principal syndicat lycéen tente de fixer le calendrier des réjouissances à venir: assemblées générales dans les lycées mardi prochain, mobilisation nationale le jeudi d'après. Dans le même temps, le syndicat concurrent UNL (Union nationale lycéenne) appelle tous les lycéens à descendre dans la rue le lundi 4 octobre pour des manifestations dans toute la France. Le ciel hier était souvent maussade. Mais la joie de manifester ensemble n'est pas soluble dans l'eau de pluie. Quatre mille lycéens selon la police, «disons cinq mille» selon les organisateurs, ont défilé hier ­ «Tous ensemble, tous ensemble, ouais!» ­ dans les rues trempées de Toulouse. Quand elles ne servent pas à se protéger de l'averse, les banderoles indiquent le nom des établissements en grève. Muret, Moissac, Toulouse, Auch et Tarbes: la région Midi-Pyrénées est presque totalement représentée. Un «Jospin, vire nous Allègre» et un «On nous a allègrement menti» sont les seules notes politiques du défilé. Au ban du défilé. C'est d'ailleurs par «pur apolitisme», selon les organisateurs de la manifestation, que les syndicalistes lycéens de la Fidl se font mettre au ban du défilé, dès l'heure du départ, sur la place du Capitole. «Nous, lycéens, voulons discuter et être entendus par le rectorat, reprend une brunette en