Pékin étouffe. La capitale chinoise est la quatrième ville la plus
polluée du monde et commence à prendre conscience de l'étendue du problème. Six villes du pays figurent d'ailleurs parmi les dix métropoles internationales en tête de ce classement peu enviable. Interviewé par Libération, le vice-maire de Pékin, Wang Guangtao, déclare souhaiter ramener, à court terme, la pollution de l'air de la capitale au niveau national. «Ce sera difficile, mais l'engagement a été pris devant les Pékinois: rendez-vous en 2002», lance ce cadre de la nouvelle génération arrivé l'an dernier aux postes de responsabilité. Un discours impensable il y a encore quelques mois, lorsque le problème de la pollution était largement sous-estimé.
Gaz naturel. Plusieurs mesures ont déjà été prises pour enrayer l'asphyxie croissante de la dernière décennie, due en partie à l'explosion du nombre de voitures, mais aussi au charbon, mode de chauffage traditionnel. «Avec un parc automobile qui a triplé en dix ans et qui n'est pas toujours équipé de technologies écologiques, ainsi que la consommation de carburants polluants, le problème est très sérieux», confirme le vice-maire. D'où des mesures radicales «visant à couper l'origine de la pollution». Depuis le début de l'année, la municipalité a ainsi décidé d'imposer les normes en vigueur en Europe pour les nouveaux véhicules de petite taille et les utilitaires. Ceux qui sont déjà en circulation doivent adapter les nouveaux systèmes s'ils sont postérieurs à 1995,