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SPECIAL WEB : Guigou suspendue au bon vouloir de ChiracElle a rappelé que sa réforme du parquet n'attend plus que le Président.

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publié le 4 octobre 1999 à 1h02

Bordeaux envoyée spéciale

Après Jacques Chirac vendredi, Elisabeth Guigou samedi. Les invités du quarantième anniversaire de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) ont donc écouté le discours de la garde des Sceaux. A peu de chose près, c'était le même que celui du président de la République la veille (Libération du 2-3 octobre). Comme lui, elle s'est félicitée de «l'effort budgétaire», puisque «de 1998 à 2000, les crédits du ministère de la Justice auront augmenté de 14%». Responsabilités. Comme le chef de l'Etat, elle a cependant affirmé que «la nation est en droit de demander aux juges des comptes sur l'usage qui aura été fait de ces importants moyens supplémentaires. Il nous faut améliorer nos indicateurs de résultats et de suivi des dépenses». Elle a insisté sur la responsabilité du juge: «Il ne saurait y avoir d'accroissement des pouvoirs et des droits sans accroissements des responsabilités.» Elle a donné une petite leçon de conduite aux magistrats: «Le juge doit se soumettre à une exigence d'éthique. Il doit être impartial, mais également donner l'apparence de l'impartialité. Il doit être irréprochable, mais aussi donner l'apparence de l'irréprochabilité. Il doit être juste, mais aussi donner l'apparence de la justice. Et cela dans tous les actes, non seulement juridictionnels, mais plus largement personnels et professionnels.» Selon elle, sa réforme de la justice répondra à ce contrôle des actes des magistrats, avec le juge de la détention, «deuxième regard sur