La grogne lycéenne entre aujourd'hui dans sa deuxième semaine. Elle
débutera sans doute en douceur, même si quelques manifestations devraient avoir lieu à l'appel de l'Union nationale des lycéens (UNL) ou du Collectif lycéen pour l'unité et l'action (embryon de coordination parisienne visiblement décidé à exister à côté des deux organisations officielles que sont la Fidl et l'UNL).
Mardi, la Fidl a appelé à des assemblées générales dans les établissements, pour établir, lycée par lycée, des cahiers de revendications. Le Syndicat national des enseignements du second degré (Snes) a indiqué qu'il se joindrait à cette initiative, comme à la journée nationale d'actions que les organisations lycéennes ont prévue pour jeudi.
Cette journée constituera, après le jeudi 30 septembre (156 000 lycéens descendus dans la rue), le second test de la mobilisation. La Fidl entend clairement faire mentir Claude Allègre, qui ne croyait pas, en fin de semaine dernière, à une extension du mouvement.
Samedi, elle a réuni à la Sorbonne une soixantaine de ses relais franciliens. Et hier, dans le Journal du dimanche, Olivia Jean, sa présidente, a nettement haussé le ton vis-à-vis de Claude Allègre. «Tout ministre de l'Education qu'il soit, il sera bien obligé de prendre les choses sur un autre ton si le mouvement continue. Affirmer qu'il n'y a pas de problèmes, tenter de faire croire que tout va se tasser ou insinuer que les lycéens manifestent parce que c'est la mode en octobre relève d'une stratégie de