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Libération

La fin du gang des sept «saucissonneurs». Ils ficelaient de riches victimes avant de les dévaliser. Ils ont été arrêtés lundi.

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publié le 6 octobre 1999 à 1h03

Une équipe de sept «saucissonneurs» de Seine-Saint-Denis a été

démantelée lundi par la brigade de répression du banditisme de Paris. Pourtant, Hakim, Mondher, Rachid, Saïd, Benamar, Mohamed et Abdelatif, tous âgés de 23 à 44 ans, sont des gars «hyperprudents et organisés» qui «assurent leurs arrières et font des contre-filatures». Ces bandits qui ficellent les riches à domicile comme des saucissons pour obtenir la combinaison du coffre-fort ou la cachette aux bijoux attaquent cagoulés et gantés, sans laisser de traces.

Sauf une fois, le 7 mars 1999. Les malfaiteurs ont laissé la trace d'un coup de fil au domicile de l'ambassadeur de Monaco en France, passé la veille du saucissonnage. La «remontée de cet appel» a mené à une cabine publique du 93. De là, les limiers ont réfléchi: «Et si notre lascar avait aussi appelé des connaissances"» Alors, ils ont ciblé une vingtaine de numéros composés sur le même téléphone public, avant et après celui de l'ambassadeur. Et sont tombés sur «une fille, dont le mec, Mohamed, a déjà été condamné pour des vols avec violence». Peut-être une piste. Ils ont surveillé Mohamed, son business et ses copains louches, puis ont tilté sur l'écoute de dimanche, où on parle d'un «coup raté». Effectivement, les voleurs ont repéré une dame de 76 ans à Longchamp, l'ont suivie vers l'Arc de triomphe mais n'ont pas réussi à monter dans son appartement, rue Marietta-Martin, dans le XVIe arrondissement. Ils l'ont donc délestée de sa bague à 1 million de francs