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Libération

Les lycéens dispersés avant le grand défilé. A Avignon, Paris et ailleurs, ils peinent à se mobiliser. «Pour s'opposer aux leaders».

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publié le 6 octobre 1999 à 1h04

A l'heure de la cantine, ils sont une petite dizaine, devant le

lycée Sophie-Germain, dans le IVe arrondissement parisien. «Une AG? Oui, c'est une bonne idée, mais faut organiser, c'est long.» La journée d'hier devait être celle des assemblées générales systématiques, prévues et organisées par les syndicats lycéens depuis ce week-end. Une journée destinée à en préparer une autre: celle de jeudi et de la grande mobilisation nationale. Ce fut celle des réunions annulées, des premiers règlements de comptes entre lycéens et de quelques manifestations spontanées, moins importantes que la semaine passée. Pour le bureau national de la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), «c'est la faute aux proviseurs. Nombre d'entre eux ont empêché les AG en agitant le spectre du renvoi des élèves. Certains ne se sont pas gênés pour l'exercer». Au syndicat, on brandit la menace d'une action en référé contre les directions d'établissement trop autoritaires. Monique Bénadon est proviseur du lycée Félix-Faure à Pantin, elle n'a renvoyé personne. «J'ai simplement fait remarquer aux élèves qu'on n'avait pas de local pour ça et qu'eux n'étaient pas structurés pour l'organiser. Ils manquent de délégués capables de prendre une telle réunion en main. ça n'a pas empêché certains d'aller manifester, sous prétexte qu'il faisait trop froid. C'est vrai que le chauffage n'est pas encore en marche.» Au lycée technique Dorian, dans le XIe, l'assemblée générale a bien eu lieu, malgré l'interdic