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Libération

Une étude sur le public du 115, le téléphone des exclus. Plus de jeunes et de femmes pour les urgences sociales.

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publié le 6 octobre 1999 à 1h04

Un tiers de jeunes. 37% exactement des personnes qui composent le

115, le numéro de téléphone départemental d'«urgence sociale», sont désormais des jeunes âgés de 17 à 25 ans. Ce chiffre alarmant est issu du rapport d'évaluation de la Fnars (Fédération nationale des associations d'accueil et de réadaptation sociale) qui a mené une enquête dans plusieurs départements auprès de 74 gestionnaires de ce standard social. Autre changement de fond, le document montre que l'exclusion ne touche plus seulement des hommes isolés, même s'ils demeurent encore largement majoritaires: parmi les demandeurs d'aide, on recense maintenant 20% de femmes (dont la moitié ont des enfants) et 15% de couples. «Elément de coordination de l'aide aux sans-abri», «premier maillon dans la chaîne qui va de l'accueil d'urgence à la réinsertion sociale» selon la circulaire qui l'a mis en place, le numéro 115 est né de la volonté des pouvoirs publics de remplacer tous les numéro verts «accueil sans-abri» par un numéro unique à trois chiffres sur tout le territoire. Mais localement, tous les gestionnaires du 115 (centres d'hébergement et de réinsertion sociale, associations) ne se sont pas donné les moyens de faire du numéro d'urgence sociale un outil efficace d'information et d'orientation. Dans un tiers des départements, le numéro est géré par plusieurs associations qui se relaient (jour/nuit/week-end), ce qui pose des problèmes de suivi des appelants. Dans une quinzaine de départements, on utilise un répo