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Libération

Paraplégie: enfin une puce qui marche? Le professeur Rabischong affirme pouvoir remettre debout les malades. Mais ne publie pas le détail de ses résultats.

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publié le 12 octobre 1999 à 1h09

Le professeur Pierre Rabischong est un personnage. Haut en couleur,

méridional, grand parleur également. Depuis vingt ans, il se bat pour mettre debout les paraplégiques grâce à l'électrostimulation des muscles et des nerfs. A l'Institut Propara de Montpellier (centre de traitement et de réadaptation pour paraplégiques et tétraplégiques) dont il a la charge, ce chercheur coordonne le projet européen Suaw (Stand up and walk), «Lève-toi et marche». Une première opération a été réalisée le 28 septembre sur un premier patient, un homme de 38 ans, paraplégique depuis neuf ans à la suite d'un accident de voiture.

Interview. Dans le milieu de la rééducation fonctionnelle en France, Pierre Rabischong est reconnu mais un peu seul. Est-ce pour cela qu'avant de rendre publique sa dernière avancée médicale, il n'a pas jugé utile de respecter l'usage qui veut que les travaux de chercheurs soient d'abord présentés dans une revue scientifique?

Ce fondant sur l'opération du 28 septembre, il a assuré hier, au quotidien le Midi libre: «Ma technique permet aux paraplégiques de retrouver la fonction de marcher interrompue après une lésion de la moelle épinière.» Ou encore: «La fonction propulsion de la marche est ainsi restaurée, mais la stabilisation reste incertaine. Elle dépend encore de béquilles ou d'un déambulateur équipé d'un interrupteur.»

Pierre Rabischong aurait-il pris ses rêves pour la réalité? «Il n'y pas de publication», note tout d'abord le docteur Olivier Remy-Neris, chef de service