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Libération

Tâches ménagères, la parité reste à faire. Les femmes font toujours la plus grosse part du travail à la maison.

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publié le 15 octobre 1999 à 1h12

Elles le savent déjà. A la maison, les hommes n'en fichent pas une

rame. Elles espéraient secrètement que ça s'arrangerait. Eh oui, les hommes s'y mettent un peu. Mais de façon in-fi-ni-té-si-ma-le. C'est la conclusion de Cécile Brousse, chercheuse à l'Insee, dans un des chapitres de France portrait social consacré à l'inégale répartition du travail domestique entre conjoints. En 1999, le gros du boulot ménager incombe toujours aux femmes pour deux tiers ­ soit cinq heures par jour­ contre la moitié pour les hommes. Les tâches des hommes et celles qui reviennent aux femmes ne sont pas équivalentes du point de vue des désagréments qu'elles causent et des satisfactions qu'elle procurent. Repas-vaisselle-ménage-marmaille: c'est toujours la même qui s'y colle. Les deux sexes trouvent cela «pénible». Pour les courses-papiers-comptes-éducation des enfants, chacun fait sa part sans rien dire. Bricolage et jardinage sont des affaires d'homme. Et ça leur plaît.

«Fièvre». Selon qu'on vive seul ou en couple, le temps passé aux tâches domestiques n'est pas le même. Les célibataires mâles s'y consacrent presque autant que les dames (47% du temps d'un célibataire contre 28% quand il vit en couple). Le paroxysme des tâches ménagères est atteint lorsque le couple s'installe. Il est touché par cette «fièvre» domestique, surtout les femmes. Et l'arrivée de la progéniture n'améliore pas ses affaires. Petits soins aux enfants (une demi-heure par jour, sept minutes pour les hommes), bisous et