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Libération

Bug scientologique aux Banques populaires. Elles ont utilisé les services informatiques de CML, société proche de la secte.

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publié le 19 octobre 1999 à 1h14

Aux Banques populaires, en juillet 1998, on n'était pas peu fier de

présenter le nouveau joyau que venait d'acquérir le groupe, un logiciel du nom de Talent View. Dans le bulletin maison, La lettre Actifs, quelques lignes suffisaient pour saluer cette «nouvelle vision des ressources humaines», cet «outil de gestion globale». Mais voilà. Le 21 septembre, c'est l'affolement. Et le début d'une affaire que révèle Libération. Peu avant la réunion d'une commission paritaire du groupe, à Paris, un représentant de la direction des ressources humaines de l'établissement avoue son embarras aux syndicats. L'entreprise qui commercialise le fameux logiciel, CML Technologies, pose problème. Un syndicaliste: «On nous a prévenus que la direction cherchait à se séparer de CML, qu'il y avait des problèmes techniques et commerciaux avec eux mais, surtout, que la DRH les soupçonnait d'être scientologues.» Et vu l'ambiance actuelle autour de la secte, ça ne traîne pas. Exit CML. Surtout que la «convivialité de Talent View» est telle que, toujours selon la lettre interne des Banques populaires, le programme permet à quiconque y ayant accès (directeurs d'agence, de services") de «consulter les principales données concernant leurs collaborateurs» et de «saisir leurs entretiens d'évaluation». Bref, de collecter des «informations collectives et individuelles» sur les milliers d'employés du groupe. Le genre de choses qui font écrire aux Renseignements généraux, dans une note datée du 8 octobre 1999 et