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Libération

Les lycéens en mal de mobilisation. La Fidl ne s'attend pas à une énorme manifestation aujourd'hui.

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publié le 19 octobre 1999 à 1h14

Tout compte fait, ce ne sera peut-être pas «la grande manif

unitaire» qui fera «plier Allègre». Olivia Jean, présidente de la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne, proche de la gauche socialiste) a reconnu hier qu'elle ne se faisait pas trop d'illusions sur le succès du rassemblement national organisé aujourd'hui à Paris par le bureau de coordination du mouvement lycéen. Dans le meilleur des cas, elle espère qu'il y aura «au moins autant de monde» qu'à la dernière manifestation, le 7 octobre. Ils n'étaient ce jour-là qu'entre 7 000 et 10 000 à marcher, dans une ambiance tendue, de la place d'Italie au ministère de l'Education nationale. Au plus fort du mouvement de l'automne dernier, la manifestation parisienne du 15 octobre avait réuni plus de 25 000 jeunes sur la place de la Nation.

Tiraillée entre des mots d'ordre divers et parfois contradictoires, cette mobilisation a manifestement du mal à atteindre la dimension «nationale» que voudraient lui donner les militants lycéens. En donnant à tous ses recteurs carte blanche pour recruter les contractuels, Claude Allègre a sans doute réussi à boucher la plupart des trous, désamorçant ainsi une bonne partie du mécontentement. Et il n'est pas sûr que la large plate-forme approuvée le week-end dernier par une assemblée générale suffise à relancer le mouvement. Dans un amphithéâtre du Panthéon, 250 lycéens militants se sont prononcés pour la limitation à 25 du nombre d'élèves, un «plan d'urgence» pour l'embauche de