Cela a été lent, et ce n'est pas encore tout à fait fini. Mais il
apparaît néanmoins que la forte polémique qui a éclaté depuis six mois sur la disparition annoncée de la gynécologie médicale va s'apaiser. «Tout est fin prêt, répète-t-on au ministère de la Santé. Nous avons réussi à trouver un dispositif qui permet le maintien et la formation future de ces médecins particuliers que sont les gynécologues médicaux.» Libération a pris connaissance du plan de la nouvelle secrétaire d'Etat à la Santé, Dominique Gillot.
Pour les pouvoirs publics, l'équation n'était pas simple. En France, les femmes ont la possibilité d'aller voir des médecins dits gynécologues médicaux. Ces derniers, à l'issue de leurs études, ont passé un certificat d'études médicales spéciales, acquis en trois ans. Ils n'exercent pas d'activité hospitalière lourde, et n'ont pas le droit de pratiquer des césariennes ou d'autres opérations chirurgicales gynécologiques. Ils exercent en médecine de ville et assurent le suivi gynécologique de leurs patientes, tout au long de leur vie de femme: des premières demandes de contraception jusqu'au traitement de la ménopause.
Deux catégories. En somme, une discipline originale, plantée entre le monde hospitalier et celui de la médecine de ville et qui présente bien des avantages de santé publique. Aux côtés du gynécologue médical, il y a, bien sûr, le gynécologue-obstétricien qui exerce essentiellement à l'hôpital, sur la «gynécologie lourde». Mais voilà, en 1984, la gyn