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Libération

Paillote: le juge presse l'enquête. Le directeur de cabinet de Lionel Jospin a été entendu hier.

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publié le 21 octobre 1999 à 1h17

Le juge Cambérou voit le bout du tunnel: encore un mois d'auditions

et il pourra boucler son dossier. Le procès de l'affaire des paillotes, s'il a lieu en Corse, pourrait se tenir avant l'été, s'il ne fallait compter avec les inévitables pourvois en cassation. Personne n'attend sérieusement de coups de théâtre d'ici là, et le juge d'Ajaccio doit désormais «fermer les portes», avant que puisse être tranché le débat purement juridique.

Ce dernier volet de l'instruction a débuté mardi matin avec une nouvelle audition du lieutenant-colonel Bertrand Cavallier, à l'époque numéro 2 de la gendarmerie en Corse, venu spontanément déposer contre le préfet Bonnet. Après l'incendie de la paillote dans la nuit du 19 au 20 avril, Cavallier avait enregistré le préfet à son insu, et confié la bande aux magistrats. Les expertises ont montré que la fin de la bande avait été volontairement effacée; la défense du préfet Bonnet en a déduit que la bande avait été «truquée». Mardi, le gendarme a expliqué qu'il n'avait effacé la fin que parce que le préfet tenait des propos assez peu amènes sur la magistrature. Dans la foulée, le juge a entendu le colonel Gérard Rémy, actuel patron de la gendarmerie en Corse, le seul qui ait entendu l'intégralité de la cassette.

Les conseillers. Hier, le magistrat a interrogé Olivier Schrameck, directeur de cabinet de Lionel Jospin, pour qu'il détaille ses rencontres avec Bernard Bonnet, et qu'il s'explique sur les circonstances de la création du GPS, le groupement des