«Je ne sais pas"» L'aveu laconique, hier sur France 2, dans Envoyé
spécial, du responsable d'une importante société de téléphonie, sur les éventuels effets nocifs du portable pour le cerveau, résume bien l'état de la recherche scientifique sur le sujet. Les études se multiplient et restent assez contradictoires.
Le 17 août, lors d'un colloque à Toronto, une équipe de l'université suédoise de Lund présentait une expérience menée sur des rats exposés à des micro-ondes d'une fréquence comparable au rayonnement des mobiles. Résultat: les micro-ondes perturberaient le fonctionnement de la «barrière hémato-encéphalique» isolant sang et cerveau. Et l'albumine normalement contenue uniquement dans le sang serait passée dans le cerveau, où sa présence ne serait pas sans danger. Car, dans une expérience complémentaire, de faibles doses d'albumine injectées directement dans le cerveau des rats cobayes ont détruit des neurones. Mais l'interprétation est contestée.
En outre, au cours du même colloque, une équipe japonaise, spécialisée dans la chirurgie du cancer, révélait ses propres travaux, concluant à «l'innocuité du téléphone mobile pour l'être humain».
Aux Etats-Unis, plusieurs éminents chercheurs sont convaincus de la nocivité du portable. Certaines études ont été publiées dans des revues scientifiques ad hoc, comme la Bioelectric Magnetic Review. Elles n'en font pas moins l'objet de vives contestations, notamment de la part des laboratoires des fabricants de téléphone. A l'université