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Libération

A Nanterre, les étudiants étrangers au coeur de la mêlée. Une association contestée organise leur grève de la faim.

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par Alain Auffray et Raphaël ORTSCHEIDT
publié le 28 octobre 1999 à 1h23

Des murs couverts d'appels à la mobilisation générale pour «faire

plier la présidence», quatre étudiants en grève de la faim, quelques coups, beaucoup d'insultes et des assemblées générales qui dégénèrent en foire d'empoigne. A Paris-X-Nanterre, cette rentrée universitaire est particulièrement secouée. Comme chaque année, les organisations étudiantes ont négocié pied à pied avec l'administration pour limiter au minimum les problèmes d'inscription sur ce campus surpeuplé: conçu pour 15 000 étudiants, Paris-X en accueille plus de 35 000. Malgré cela, plusieurs candidats sont restés «sans fac», notamment une trentaine d'étudiants étrangers qui se battent depuis début octobre pour arracher leur inscription.

Quatre d'entre eux, originaires du Maghreb, jeûnent depuis dix jours. Ils sont soutenus et pris en charge par l'Association générale des étudiants de Nanterre (Agen), qui accuse la présidence de «ségrégation raciale» et dénonce le recours à des «milices privées» pour éteindre la contestation. De son côté, le président de l'université, André Legrand, dénonce les «provocations permanentes» et les violences de l'Agen, une association radicale fondée en 1993 par des dissidents de l'Unef. Craintes. A la rentrée 1997, elle a démontré l'efficacité de ses méthodes en arrachant au ministère la nomination d'un médiateur et l'inscription hors délais d'une douzaine d'étudiants. Ce dénouement avait provoqué la démission du président de l'époque, Michel Imberty. Qualifiée de «rouge-brun» p