«La pose d'une prothèse totale de hanche à l'aide d'un robot
(réalisée cette semaine) est une première en France, et il est vrai, à première vue, que ce type d'intervention peut paraître comme un défi intellectuel pour le chirurgien. Pourtant, les avantages du robot par rapport à la main du chirurgien peuvent être réels. «La veille de l'intervention, on réalise un scanner tridimensionnel du patient, qui permet de visualiser, de peser, de mesurer une foule de paramètres qui sont ensuite intégrés dans l'ordinateur du robot. Celui-ci dispose d'une collection complète d'images et de prothèses; il va choisir le type de prothèse et surtout fixer le déroulement de la préparation des os dans lesquels on intègre les deux éléments (mâle et femelle) de la prothèse. C'est ce que l'on appelle l'usinage: une fraise va creuser à haute vitesse les extrémités osseuses, et cela avec une précision que la main du chirurgien ne peut pas avoir. Avec le robot, on a une précision au millimètre. Le robot est aussi beaucoup moins traumatisant pour l'os, il ne provoque pas d'impact qui pourrait entraîner des fissures osseuses. Avant, par exemple, on avait une discussion sur le choix de la prothèse et sur l'utilisation ou non de ciment, ce dernier permettant de pallier la marge d'erreur. Là, il n'y en a plus besoin. Au final, l'adaptabilité du patient à sa prothèse sera nettement meilleure. Or 100 000 prothèses de hanche sont posées, chaque année, en France, et on en reprend 10% par an pour des détéri