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Libération

Mnef: Bernardini en garde à vue. Le patron du PS des Bouches-du-Rhône est soupçonné d'avoir bénéficié d'une opération immobilière coûteuse pour la mutuelle.

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publié le 28 octobre 1999 à 1h23

Une mise en examen à Aix, son éviction de la présidence du conseil

général des Bouches-du-Rhône par le Conseil d'Etat, les rapports de la chambre régionale des comptes. Il a tout subi en ancien rugbyman qui résiste sur le terrain. François Bernardini est toujours le tout-puissant patron de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, la troisième de France. Pourra-t-il résister à l'affaire de la Mutuelle nationale des étudiants de France? Hier, ce fabiusien a été placé en garde à vue par les juges Armand Riberolles et Françoise Neher. Il est en effet, in fine, l'heureux bénéficiaire d'une opération immobilière qui a coûté fort cher à la Mnef sans aucune raison.

Depuis le début de la semaine, magistrats et policiers explorent à fond l'histoire de la rue Tiphaine: un immeuble acheté pour 6,7 millions de francs, revendu un an et demi plus tard pour un peu plus de 14 millions de francs, situé loin des campus universitaires, dans le XVe arrondissement de Paris.

Joliment baptisée «Entre nous». Alain Obadia, vendeur de l'immeuble et vieille connaissance d'Olivier Spithakis, l'ex-DG de la mutuelle, a été mis en examen mardi pour «complicité d'abus de confiance et recel». Puis l'intermédiaire de cette opération, Wilson Bihi Zenou, conseiller financier de Spithakis, a été placé en garde à vue et déféré hier après-midi devant les juges d'instruction. Jusque tard dans la soirée s'est déroulé un débat contradictoire sur son éventuel placement en détention. A leur sortie du pôle judiciaire