Limoges, correspondance.
Quinze jours après la mort d'Isabel Peake, le mystère reste entier: que s'est-il passé dans la nuit du 12 au 13 octobre à bord du train Corail 4412, reliant Brive à Paris? Dans quelles circonstances cette jeune Britannique de 20 ans est-elle tombée du train où elle était montée à Limoges, à 3 h08?
Son corps, désarticulé, a été découvert dans l'après-midi du 13 octobre près de la gare désaffectée de Chabenet, dans l'Indre. A son poignet, sa montre indiquait 4 h 10, l'heure à laquelle le convoi passe à hauteur de la gare à près de 160 km/h. Un guichetier se souvient lui avoir vendu un billet Eurostar, et l'on sait aussi qu'elle a retiré 2 000 francs avec sa carte bancaire. Faute d'indices supplémentaires, les deux juges d'instruction du tribunal de Châteauroux (Indre), Michel Bonnieu et Jean Dematheis, et les gendarmes de la section de recherches de Bourges (Cher) comptent sur un appel à témoins. Trois messages sont parvenus sur le numéro vert (1).
Etudiante à Limoges en fac de droit, Isabel Peake partageait un appartement du centre-ville avec deux copines. Vite écartée, la thèse du suicide a fait place à deux hypothèses: l'accident ou, surtout, le meurtre. De plus en plus, il semble qu'on s'oriente vers cette dernière. Les premiers éléments d'enquête vont dans ce sens: c'est à moitié dénudée qu'Isabel Peake a été retrouvée. Son pull à col roulé et son blouson ont ensuite été découverts en aval, à environ dix kilomètres, le long de la voie ferrée. Un peu