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Libération

Dix mille logements d'étape avant réinsertion. Le parc de résidences sociales en Ile-de-France sera étoffé d'ici à 2003.

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publié le 29 octobre 1999 à 1h24

Louis Besson, secrétaire d'Etat au Logement, livre parfois des

impressions personnelles. Par exemple, celle-là, lâchée hier, alors qu'il annonçait un vaste plan de construction de 10 000 logements pour les plus démunis en Ile-de-France: «En visitant des structures d'accueil parisiennes, j'avais été frappé de découvrir là des personnes qui n'avaient rien à voir avec l'idée classique que l'on se fait des sans-domicile fixe. Des personnes en rupture sociale, professionnelle ou familiale qui souffraient essentiellement de ne pas disposer d'un lieu à elles, pour se retrouver, pour se reconstruire. Qui n'avaient simplement pas accès à ce droit fondamental qu'est le droit au logement.» D'où ce plan: 150 à 200 résidences sociales dans les cinq ans, constituées de petits studios meublés, gérées par des associations d'aide à la réinsertion. Soit un triplement du parc francilien actuel. L'incendie déclencheur. La résidence sociale est conçue comme une étape vers le logement social ordinaire, pour les exclus qui sont aujourd'hui baladés d'un centre d'hébergement à un autre, sans perspective d'un pied-à-terre durable. Elle doit servir aussi, en attendant une HLM, de lieu de passage aux familles logées dans des hôtels délabrés. L'incendie d'un de ces hôtels à Aubervilliers, le 9 juin, a servi de déclencheur: quatre personnes étaient mortes. Visité à maintes reprises par la commission de sécurité, l'établissement faisait l'objet d'un arrêté de fermeture, non suivi d'effet faute de pouvoir