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Libération

Le violeur d'Agen défie les enquêteurs

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Un homme soupçonné de cinq agressions inonde la gendarmerie de coups de fil.
publié le 29 octobre 1999 à 1h24
(mis à jour le 29 octobre 1999 à 1h24)

Toulouse, de notre correspondant.

Il n'y a pas que la signature génétique. Le violeur d'Agen laisse aussi des vêtements d'enfant dans les cabines téléphoniques d'où il appelle. Même lorsqu'il y revendique l'agression d'une femme de 60 ans. Aujourd'hui, les gendarmes du Lot-et-Garonne sont convaincus que l'homme qu'ils recherchent depuis le mois de mai est un «psychopathe, pervers et pédophile».

Cinq agressions dont trois ce mois d'octobre, et un portrait-robot établi le printemps dernier. Ce coup-là, la victime avait pu échapper au piège tendu par le violeur dans le quartier de la gare à Agen. La description que la jeune femme a pu en faire a alors conduit les enquêteurs à remonter dans leurs dossiers. Même signalement. Au mois de décembre précédent, un violeur ­ décrit à peu près à l'identique ­ s'en était pris à une fillette de 12 ans dans la commune de Foulayronnes où elle attendait l'autobus. Lui attendait sa proie au même arrêt. Il l'a ensuite entraînée vers le cimetière d'Artigues afin d'abuser d'elle. L'affaire en était là quand cet automne est arrivé avec trois agressions commises les 6, 12 et 14 du mois d'octobre, dont une à Foulayronnes, encore. Il était alors temps pour les gendarmes du lieutenant-colonel Louvet de dépoussiérer le portrait-robot.

Ces trois dernières agressions, le violeur avait pris soin de masquer son visage avec un bas de femme. Mais ses victimes ont chaque fois reconnu ses gants blancs, le cutter dont il était armé, une «voix haut perchée» et