Tribunal correctionnel de Créteil
Trois grands gars sont plantés devant la barre et le président prend une grosse voix: «Vous reconnaissez les faits?» Ils reconnaissent et ça fait plaisir au juge: «Voilà qui nous fait gagner un temps considérable et, compte tenu de la charge de l'audience, le tribunal ne peut que vous en être très reconnaissant!» L'un a volé une voiture, le second l'a découpée en pièces détachées et le troisième a prêté son garage pour l'opération. C'était pour réparer la voiture du premier. «Et vous trouvez ça normal?», interroge le magistrat. «C'est malveillant, je le reconnais», avoue le premier. «C'est carrément malhonnête», enchaîne le président. «Et que faites-vous quand vous ne volez pas?» Le premier est étudiant. Le second, animateur dans un centre aéré. «Et donc, poursuit le juge, vous êtes censé inculquer quelques leçons de civisme aux jeunes.» Le jeune homme, gêné: «Euh, oui, entre guillemets.» «Ça, oui, avec beaucoup de guillemets», gronde le président. La procureure commence: «Oui, c'est beaucoup plus simple de voler. Qu'ils imaginent" (Elle s'interrompt: «Si monsieur pouvait arrêter de se gratter l'oreille, je préférerais.») Et continue «" ce que ça fait le matin de constater la disparition de sa voiture». Ils prennent tous du sursis, des amendes et doivent rembourser 10 000 F à la partie civile.
Fabrice est appelé. Mohamed et Abdelilah lui ont volé son sac à dos dans le Noctambus. Le juge: «C'était le petit matin, et il y avait une petite band