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Libération

De véritables faux autour de Strauss-kahn. L'expertise du papier et des polices de caractère de documents qui le lient à la Mnef accréditent la thèse du montage.

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publié le 1er novembre 1999 à 1h57

Olivier Spithakis et ses cadres auraient, dans l'urgence, tenté de

prouver que Dominique Strauss-Kahn, le ministre de l'Economie et des Finances, était réellement intervenu, pour le compte de la Mnef (Mutuelle nationale des étudiants de France) dans la négociation avec la Compagnie générale des eaux (CGE), et ce, en commettant plusieurs faux en écriture. C'est l'hypothèse des deux juges saisis du dossier. Le 14 octobre dernier, Philippe Plantagenest, directeur général de Raspail Participation Développement (RPD), le holding de la Mnef, a admis devant les juges Armand Riberolles et Françoise Néher que la lettre de mission faite au ministre est un faux, antidaté. Mais, selon nos informations recoupées, les deux magistrats avaient déjà en main des éléments solides qui montrent que plusieurs faux ont été commis. Et c'est tout cela qui a justifié la délivrance d'un réquisitoire supplétif pour faux et usage vendredi. L'interrogation des magistrats se résume ainsi: une véritable tentative d'habillage a-t-elle été organisée en 1998, pour justifier le rôle de Dominique Strauss-Kahn?

Laboratoire. Les deux juges, saisis en janvier 1999, ont procédé à une série de perquisitions, notamment au siège de la Mnef et chez des avocats. Ils ont récupéré des documents, entre autres le dossier qui permet de justifier les 603 000 F d'honoraires du ministre. Ils ont alors soumis ces documents au Laboratoire de la police scientifique et technique, qui dépend de la préfecture de police de Paris.

Résult