Malgré les files d'attente de dizaines de milliers de demandeurs
prioritaires, des logements HLM sont loués par annonce. Régulièrement, des bailleurs sociaux insèrent dans la presse des encarts proposant des appartements au loyer forcément attrayant: un F2 à Trappes (Yvelines) à 1 878 F dans une «résidence avec gardien», un 4 pièces «dans immeuble calme» à Carrières-sous-Poissy (Yvelines) à 3 020 F charges comprises, ou encore un 3 pièces de 60 m2 aux environs de Melun (Seine-et-Marne) à 2 600 F toujours charges comprises. Les annonceurs se disputent les candidats locataires à coups de slogans prometteurs: «ville verte et accueillante», «bien desservie par RER A et B», «résidence de qualité», immeuble «proche de zone pavillonnaire, proche de toutes commodités» ou encore location «sans frais d'agence, n'hésitez pas à nous contacter».
La plupart des organismes ne font pas état de leur appartenance au monde des HLM. Ils se présentent simplement sous leur dénomination sociale: La Sablière, Logirep, Efidis, Sageco. Parmi eux, seul le Logement français annonce la couleur: «Devenez candidat à un logement HLM. Bâtiments réhabilités et gardiennés. Interphone, parkings sécurisés, chauffage collectif.»
Vacance. L'Union nationale des fédérations d'organismes de HLM justifie le recours à l'annonce par le développement de la vacance dans l'habitat social. Le taux de vacance est aujourd'hui de 3,1%. Il était de 1,9% en 1993. Près de 110 000 logements sont vides dans l'Hexagone sur un parc de