Juré craché, dans cinq ans tout le monde pourra conduire une voiture
au gaz naturel, non polluante, et dont le plein sera trois fois moins cher que celui d'un moteur à essence. Et cela en toute sécurité. Ce nirvana automobilistique baptisé GNV (gaz naturel de véhicule) est inscrit noir sur blanc dans le protocole d'accord signé hier à plusieurs mains. Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie, assure la défiscalisation du précieux gaz à la pompe; Philippe Trépant, président de l'Union française des industries pétrolières, est chargé de mettre en place le réseau de distribution dans les stations-service; quant à Jean-Martin Folz et Louis Schweitzer, respectivement présidents de Peugeot-Citroën et de Renault, ils ont promis de concocter les véhicules adéquats.
Etudes de laboratoire. Evidemment, le système n'a rien de révolutionnaire. Il est même aussi ancien que la traction Citroën, voiture sur laquelle il fut testé dans l'immédiat après-guerre pour développer une sorte de gazogène sophistiqué. Aujourd'hui largement utilisé dans plusieurs pays d'Europe (Allemagne, Pays-Bas, Suède), il n'a jamais, en France, dépassé le cadre des études de laboratoire. «On y travaille depuis 1994, année où un premier protocole d'accord a été signé par les mêmes acteurs», nuance néanmoins Henri Saintigny, président de l'Association française pour le GNV. Mais en cinq ans, la seule action mise en place a été la création de l'association présidée par Henri Saintigny. Les voitures au gaz sont