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Libération

Le vote des immigrés, une idée qui monte. Une campagne propose l'échéance des municipales de 2001.

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publié le 5 novembre 1999 à 1h48

Depuis un an à gauche, l'idée refait son chemin. Des voix se lèvent

à nouveau pour réclamer le droit de vote aux scrutins locaux pour tous les résidents étrangers. Or, voici que, pour la première fois, un sondage montre que plus de la moitié des Français (52%) y sont favorables (lire ci-dessous). En outre, la campagne lancée en fin d'année dernière par le Mrap et la fédération Léo Lagrange, réseau créé après guerre par Pierre Mauroy, rencontre un franc succès. En 1981, la fédération avait obtenu le droit pour les immigrés de diriger des associations. Sa nouvelle campagne, intitulée «Même sol: mêmes droits, même voix», revendique l'élargissement du droit de vote aux élections locales pour tous les résidents étrangers en situation régulière, «installés depuis cinq ans au moins en France».

Un texte a été signé par les principaux syndicats nationaux français, la Ligue des droits de l'homme, mais aussi le PCF, les Verts, le Mouvement des jeunes socialistes et, plus récemment, le Syndicat de la magistrature. Une trentaine de parlementaires et 350 grands électeurs socialistes soutiennent également la revendication. Parmi eux: Julien Dray, Jean-Luc Mélenchon, Jack Lang, Olivier Duhamel, François Geindre et Jean-Paul Huchon.

Le texte demande l'octroi du droit de vote dès les prochaines municipales, en 2001. L'échéance paraît difficile à tenir car l'élargissement passe nécessairement par une révision de la Constitution, qui réserve pour l'instant le droit de vote à «tous les nationaux fr