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Libération

La Mnef sous contrôle rapproché. Deux administrateurs provisoires ont été nommés pour redresser la mutuelle et tourner la page des années Spithakis.

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publié le 6 novembre 1999 à 1h49

C'est une décision prise à retardement, qui ne permettra pas

d'éviter le gâchis, c'est-à-dire, probablement, la suppression de nombreux emplois: la commission de contrôle des mutuelles a décidé hier de nommer deux administrateurs provisoires à la tête de la Mutuelle nationale des étudiants de France. Il s'agit d'un inspecteur général des affaires sociales, Claude Merlhe, déjà nommé dans la gestion de deux mutuelles jumelles (la MIF et la MIJ), et de Philippe Borgat, un spécialiste de la mutualité qui a déjà redressé une autre mutuelle en difficulté. Les dirigeants de la mutuelle avaient présenté, le mois dernier, un premier plan de redressement qui n'avait pas été jugé convaincant. Puis un second, hier, revu avec l'appui de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF). Mais, sur fond de mises en examen multiples, de démission du ministre des Finances Dominique Strauss-Kahn et de polémique, la commission de contrôle a décidé de prendre ses responsabilités.

Bien tard. L'explosion de l'affaire Mnef dès le printemps 1998, avant même que deux informations judiciaires ne soient ouvertes, a déclenché d'importantes réactions: de 820 000 adhérents, elle est passée à 700 000. Dès septembre 1998, le président de la FNMF, Jean-Pierre Davant, réclamait une telle nomination. Cela aurait permis de marquer une franche rupture avec les quinze années de gestion d'Olivier Spithakis, de rassurer les étudiants et de repartir sur des bases saines. Dans la foulée, les délégués syndicaux